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4 avril 2008

Femmes en politique au Bénin

Réservoir électoral, absentes des débats

L’animation de la vie politique au Bénin constitue une problématique à double facette. C’est surtout l’affaire des hommes. Les femmes n’interviennent que seulement en qualité d’agents électoraux. De positionnement à des postes politiques, pas question.

Samedi 16 février 2008. Seize heures. Un grand bruit venait de se laisser entendre dans l’arène politique nationale. Jérôme Dandjinou, précédemment Chef de la circonscription urbaine de Cotonou, et actuel directeur général du Port autonome de la même ville est candidat. Du moins, il  est très désiré et suscité pour se mettre sur la ligne de départ des élections communales, municipales et locales qui devront se tenir le 13 avril prochain. Une foule nombreuse était donc au palais des sports du stade de l’amitié pour amener l’homme à accepter d’être d’abord candidat. Au nombre de ces milliers de personnes présentes à ce meeting politique, se retrouve presqu’aux 4/5ème, des femmes. Sinon plus. Elles étaient présentes, nombreuses, déterminées à atteindre leur but. Et ce n’est que le début de leur longue marche aux "soutenances". Toute cette période durant, et au long de la campagne, elles joueront ce rôle. Appelant celui-ci à être candidat, celui-là à être conseiller, un troisième à être maire… C’est connu ; elles l’ont fait et le feront encore. Le jour du scrutin, elles sont également les premières et les plus nombreuses à remplir ce devoir civique.

Elles ne se soucient guère de l’effectif de leurs compatriotes sœurs en lice pour ces échéances électorales. Ce n’est pas une préoccupation. Même leur rareté aux postes politiques semble passer comme un fait normal.

Au gouvernement, on retrouve six ministres femmes. Au parlement, avec les suppléances, huit députés sont  du sexe féminin. Deux records. A

la Haute

autorité de l’audiovisuel et de la communication, seule Béatrice Lakoussan est conseillère. Conceptia Ouinsou est pour quelques mois encore la présidente de

la Cour

suprême, avec comme seule collègue du même genre Clotilde Mèdégan. C’est d’ailleurs cette dernière qui dirige la haute cour de justice… Le constat est donc patent. La présence des femmes dans les institutions de l’Etat ainsi que dans certains secteurs comme celui de la décentralisation (3 maires femmes) reste problématique. Les multiples campagnes de sensibilisation n’y ont rien pu. Certes, il s’observe une lueur d’évolution mais à une vitesse très lente.

La Marina

, un but

Comme pour manifester leur volonté d’occuper la plus haute fonction étatique, une génération de femmes en vient à n’avoir son regard dirigé rien que vers le Marie_Elise_Gb_doPalais de

la Marina.

Si

lors de l’élection présidentielle de mars 2001, Marie-Elise Gbèdo était la seule amazone de la bataille, les choses changeront au scrutin suivant. Pour la dernière course au choix du successeur du Général Mathieu Kérékou, l’avocate sera rejointe dans son élan par une autre dame de fer : Célestine Zanou. Même si certains s’étaient longuement trompés sur l’écriture du nom de cette dernière, ils ne mettront pas assez de temps pour apprécier son courage, son dévouement, son discours et sa détermination. Leader de la dynamique du changement, elle a réussi l’assentiment d’un grand nombre de populations. Cependant, ce n’est pas assez pour qu’elle reçoive la clé de la présidence de la république. Elle en est encore très loin et devra redoubler d’ardeur lors des prochaines joutes électorales.

Les femmes et les partis

La présence des femmes dans les formations politiques continue d’être un fait extraordinaire. S’il est une femme responsable de parti qui est bien connue au Bénin, c’est bien Rosine Vieyra Soglo, Député à l’Assemblée nationale depuis la première législature et ancienne première dame. Plusieurs tentatives de gestion de parti politiques par les femmes ont été faites mais en vain. Derrière leurs actions, se cachaient presque toujours des mains masculines. Mais « maman » elle, s’est illustrée par son caractère fort et imposant ainsi que son langage souvent franc et direct. A l’avènement du régime du changement, une autre formation politique dénommée Frap est enregistrée avec pour patronne Hortense Yahouédéhou. Mais très tôt, ce mouvement s’est fondu dans la grande alliance Force cauris pour un Bénin émergent.

Joël C. TOKPONOU

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